Les bienfaits de l’alimentation IG bas sur la NASH

Les bienfaits de l’alimentation IG bas sur la NASH

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Si vous êtes arrivé sur cet article, c’est sûrement parce que vous vous posez des questions sur la NASH. Et bien sachez que vous n’êtes pas seul ! Selon Ameli, 30 % de la population mondiale serait actuellement touchée par une stéatose hépatique, et 5% serait touchée plus particulièrement par la NASH. Souvent méconnue du grand public, elle représente pourtant une menace silencieuse pour la santé, avec des conséquences potentiellement graves telles que le cancer du foie.

Malgré son caractère alarmant, il est important de noter que la NASH est réversible, lorsqu’elle est détectée à un stade précoce. Alors vous vous posez sûrement maintenant la question : Comment peut-on prévenir efficacement cette maladie ? Et quelles sont les mesures à prendre pour éviter de contracter la NASH ?

Pas de panique, nous sommes la pour vous aider ! Plongez vous donc dans cet article ou nous explorerons plus en particulier ce qu’est la NASH et quels sont ses facteurs de risques. Nous nous focaliserons ensuite les changements à effectuer notamment sur son alimentation, vous verrez que l’alimentation IG bas pourra vous aider à prévenir la NASH.

I. Comprendre la maladie de NASH

Définition et caractéristiques de la stéatohépatite non alcoolique (NASH)

La NASH représente une préoccupation croissante dans le domaine de la santé, étant désormais reconnue comme l’une des principales causes de maladies du foie dans le monde. Cette maladie est caractérisée par une accumulation excessive de graisse dans le foie, associée à une inflammation et à des dommages aux cellules hépatiques. Contrairement à la stéatose hépatique simple, qui se limite à une accumulation de graisse sans inflammation, la NASH présente un risque plus élevé de complications graves (la fibrose hépatique et même le cancer du foie).

Facteurs de risque associés à la NASH

Plusieurs facteurs de risque sont associés au développement de la NASH. L’obésité, en particulier l’accumulation de graisse abdominale, est l’un des principaux facteurs de risque. En effet, elle est souvent associée à l’insulino-résistance et à des niveaux élevés de graisse dans le sang. De même, le diabète de type 2 et l’hyperlipidémie, caractérisés par des niveaux élevés de glucose et de lipides dans le sang, sont également des facteurs de risque majeurs.

Outre ces facteurs, un régime alimentaire à IG élevé, riche en graisses saturées et en sucres ajoutés ainsi qu’une consommation excessive d’alcool ont été identifiés comme des facteurs de risques. Enfin un mode de vie sédentaire et certaines conditions médicales telles que le syndrome métabolique et la résistance à l’insuline peuvent également augmenter le risque de développer la NASH.

balance

Il est crucial de reconnaître les symptômes potentiels de la NASH et de prendre des mesures préventives pour réduire le risque de développer cette maladie grave du foie.

Conséquences de la NASH sur la santé hépatique et globale

Les conséquences de la NASH sur la santé hépatique et globale peuvent être graves et variées :

  • Cirrhose : La cirrhose est une maladie grave et irréversible caractérisée par une altération de la structure du foie. Cela provoque une altération de ses fonctions et peut causer des complications telles que l’insuffisance hépatique.
  • Cancer du foie : Les patients atteints de NASH ont un risque de développer un cancer du foie, en particulier lorsqu’une cirrhose est présente.
  • Dysfonctionnement du système digestif : Le foie joue un rôle central dans le système digestif. Toute altération de sa fonction peut entraîner des problèmes digestifs tels que des nausées ou des vomissements.
  • Fatigue et altération de la qualité de vie : Les patients atteints de la NASH peuvent ressentir une fatigue chronique, et une altération de la qualité de vie.
Les stades maladies foie

Traitement de la NASH : changer son mode de vie

Il n’existe actuellement aucun traitement approuvé pour guérir la NASH. Néanmoins, des mesures hygiéno-diététiques sont essentielles dans la prévention et la gestion de la stéatohépatite non alcoolique (NASH). Voici comment changer ses habitudes de vie peut contribuer à lutter contre la NASH :

Pratique d’une activité physique : L’exercice physique régulier est crucial pour réduire l’accumulation de graisse dans le foie et améliorer la sensibilité à l’insuline. Cela peut aider à inverser la progression de la NASH.

Perte de poids : Une perte de poids, même modérée, permet d’améliorer la qualité du tissu hépatique.

Changer son alimentation : Adopter une alimentation équilibrée est fondamental dans la prévention et le traitement de la NASH. Nous verrons dans le reste de l’article comment l’alimentation IG bas peut contribuer à réduire le risque de NASH.

Limiter la consommation d’alcool est également crucial, car l’alcool, même en petites quantités d’alcool peut réduire les améliorations de la NASH et rendre moins probable sa résolution.

De plus, il est primordial de consulter un professionnel de santé pour un suivi et un traitement approprié de la NASH.

Alimentation saine

II. comprendre la relation du foie et de l'insuline sur la nash

Le rôle du foie

Le foie a un rôle fondamental dans la régulation de la glycémie car il est capable de stocker et de redistribuer d’importantes quantités de glucose dans l’organisme. Lorsque le corps accumule un excès de glucose, celui-ci peut être stocké sous différentes formes et par différents organes.

Il a deux principales méthodes de stockage du glucose :

  1. Le glycogène : Les cellules hépatiques condensent le glucose en glycogène, un polymère contenant entre 5000 et 300 000 molécules de glucose. Ce processus, appelé glycogénogenèse, varie en fonction de l’apport alimentaire en glucides, affectant ainsi la quantité de glycogène stockée dans le foie.

  2. Les lipides : En cas d’abondance de glucose, lorsque les réserves de glycogène du foie sont pleines, il convertit l’excès de glucose en lipides. Ces lipides sont stockés dans les cellules hépatiques et dans les cellules adipeuses. Les lipides représentent une part importante de la masse corporelle et servent de principale réserve énergétique de l’organisme.

De plus, le foie joue un rôle crucial dans la régulation de la glycémie en libérant du glucose dans le sang lorsque les niveaux de glucose deviennent trop bas, par le biais de la glycogénolyse (hydrolyse du glycogène). De même, il peut synthétiser du glucose à partir de substances non glucidiques, telles que les acides gras et les acides aminés, dans un processus appelé néoglucogénèse.

En résumé, le foie assure un équilibre essentiel de la glycémie, en parallèle de l’insuline, en stockant le glucose sous forme de glycogène et de lipides, et en le libérant dans le sang selon les besoins énergétiques du corps.

Le role de l'insuline dans notre corps

L’insuline joue un rôle crucial dans le métabolisme des glucides. En effet, elle régule la quantité de glucose dans le sang ainsi que le contrôle de sa distribution/stockage dans le corps.

L’insuline agit sur :

  • Régulation de la glycémie : En réponse à l’augmentation de la glycémie, le pancréas libère de l’insuline dans le sang. L’insuline agit pour permettre au glucose de pénétrer dans les cellules qui l’utilise comme source d’énergie.
  • Stimulation de l’absorption du glucose : L’insuline se lie à la surface des cellules qui permettent au glucose d’entrer dans la cellule.
  • Stimulation de la synthèse des lipides : L’insuline favorise la synthèse des lipides en stimulant l’absorption du glucose par les cellules graisseuses.

Cependant, tout déséquilibre dans la sécrétion ou la sensibilité à l’insuline conduit à des troubles métaboliques.

insuline

La résistance à l'insuline et développement de la NASH

La résistance à l’insuline joue un rôle crucial dans le développement de la stéatohépatite non alcoolique (NASH). Cette condition est caractérisée par une inflammation du foie et des lésions hépatocytaires.

Une étude a mis en évidence que la résistance à l’insuline était un facteur prédictif indépendant du développement de la NASH. Cette recherche souligne l’importance de la résistance à l’insuline dans la progression de la NASH vers des stades plus avancés.

En effet, la perturbation de la signalisation de l’insuline peut contribuer à l’inflammation, à la fibrose et à d’autres altérations hépatiques observées dans la NASH. 

Ainsi, la prise en charge de la résistance à l’insuline pourrait représenter une stratégie thérapeutique prometteuse. Elle pourrait prévenir ou ralentir la progression de la NASH chez les patients présentant un syndrome métabolique.

III Les bienfaits de l'alimentation IG bas sur la NASH

Passons maintenant au vif du sujet ! Vous l’aurez donc compris, la maladie de Nash peut être réversible si elle est détectée suffisamment tôt et si vous changez votre mode de vie, et en partie votre alimentation ! Et c’est ce dont nous allons parler dès à présent ! 

De nombreuses recherches suggèrent aujourd’hui qu’un régime IG bas pourrait grandement contribuer à éviter la stéatohépatite non alcoolique. Voyons donc dans cet article quels sont les liens entre l’indice glycémique et la santé du foie !

Explication rapide de l'indice glycémique et son impact sur la glycémie

L’indice glycémique (IG) va mesurer l’impact des glucides d’un aliment sur notre organisme. Il indique notamment la capacité à élever notre glycémie (taux de sucre dans le sang) de manière plus ou moins rapide. Car tous les aliments ne sont pas digérés et absorbés de la même manière !

L’IG de chaque aliment est classé sur une échelle de 0 à 100 (par rapport à du glucose pur pris pour référence de 100) : 

ig échelle

L'alimentation IG bas pour perdre du poids

L’obésité est largement reconnue comme un facteur de risque majeur pour le développement de la Nash. En effet, chez les personnes en surpoids, l’accumulation de graisse au niveau du foie peut engendrer une toxicité et par la suite une inflammation localisée. Cela peut évoluer en fibrose, voir en cirrhose, et dans les cas les plus sévères à un cancer du foie.

Par conséquent, la perte de poids pourrait remédier à cette situation, et c’est ce que nous prouvent aujourd’hui de nombreuses études scientifiques. Selon ces recherches, une perte de poids de 7 à 10 % pourrait contribuer à améliorer significativement la stéatose hépatique.

Un aspect crucial à considérer est donc la gestion de notre poids notamment via l’alimentation ou encore par la pratique d’une activité physique. C’est donc la que l’alimentation IG bas rentre en jeu.

Les régimes à faible indice glycémique ont été reconnus pour leur capacité à favoriser la perte de poids comme le montre cet article publié en 2019 regroupant 54 études. De même que pour l’activité physique.

Les aliments à IG élevé provoquent une élévation rapide et importante de la glycémie, ce qui peut favoriser le stockage des graisses et le développement de l’obésité. À l’inverse, la théorie du Dr Montignac nous indique qu’une alimentation IG BAS, qui provoque donc un niveau bas d’insuline, permet d’activer une enzyme spécifique nommée triglycéride-lipase. Celle-ci permet à l’organisme de sortir les acides gras des cellules adipeuses et de les utiliser comme énergie.

De ce fait, un régime sain combiné à la pratique d’une activité sportive pourrait être un traitement efficace pour des patients atteints de stéatose hépatique non alcoolique.

Il est important de noter cependant, que certaines personnes peuvent développer la NASH sans être nécessairement obèses. En effet, certains facteurs de risque tels que la consommation de sucre (notamment le fructose) peuvent augmenter l’accumulation de graisse dans le foie et donc provoquer des troubles hépatiques, même chez des personnes minces.

L'alimentation IG bas pour lutter face au diabète et à la résistance à l'insuline

La stéatose hépatique non-alcoolique (NAFLD) est une pathologie fréquemment rencontrée chez les patients diabétiques de type 2 (DT2). 

Certaines études révèlent que plus de la moitié des patients DT2 présenterait cette pathologie.

En effet, comme expliqué précédemment la résistance à l’insuline est un facteur de risque majeur associé aux troubles hépatiques, perturbant le fonctionnement des cellules adipeuses. Cette perturbation peut contribuer au développement de la stéatohépatite non alcoolique (NASH).

Or, il est prouvé par de nombreuses études que les régimes alimentaires à faible indice glycémique (IG) permettent des améliorations importantes dans le controle de la glycémie, principalement chez les adultes atteints de diabète de type 1 et de type 2. 

En effet, l’alimentation à IG bas permet d’éviter les pics de glycémie, et ainsi éviter les sécrétions brutales d’insuline, qui sur le long terme, fatiguent notre pancréas, et créent une résistance à l’insuline.

L'alimentation IG bas contribue à réduire l'inflammation hépatique dans le cas de la NASH

Les maladies hépatiques chroniques telles que la NASH se caractérisent par une inflammation du foie jouant un rôle important dans leur évolution vers des stades plus avancés. De ce fait, cibler cette réponse inflammatoire pourrait représenter une stratégie thérapeutique prometteuse.

Bien que l’inflammation soit un processus biologique normal nécessaire pour une réponse immunitaire, une inflammation chronique peut être causée par des infections persistantes ou associée à des modes de vie peu équilibrés avec par exemple une alimentation riche en sucre, ou en aliments ultra transformés (souvent à IG élevé).

En effet, la consommation d’aliments à indice glycémique élevé peut contribuer à une inflammation à la fois aiguë et chronique. Un article publié en 2018 montre que les régimes à indice glycémique élevé provoquent une hyperglycémie, qui à son tour induit un stress oxydatif et augmente les cytokines pro-inflammatoires (IL-6, TNF-a, …).  

Inversement, d’autres études démontrent que la baisse de sécrétion de cytokines pro-inflammatoire est liée à une amélioration de la tolérance au glucose. En effet, dans ces études, l’adoption d’un régime à faible indice glycémique a entraîné une diminution de l’inflammation, ce qui en fait une stratégie thérapeutique complémentaire pour les patients atteints de la NASH.

Les sucres simples et raffinés constituent l’un des principaux facteurs alimentaires qui contribuent à une inflammation accrue dans l’organisme

L'alimentation IG bas réduit l’accumulation de graisse dans le foie

Comme précédemment mentionné, la stéatose hépatique non alcoolique (NASH) résulte de l’accumulation de graisse dans le foie, souvent due à de mauvaises habitudes alimentaires et à la sédentarité.

Diverses études ont été menées pour explorer cette problématique et découvrir des moyens efficaces de réduire la graisse hépatique.

Plusieurs articles scientifiques ont mis en lumière un lien intéressant entre l’alimentation à faible indice glycémique (IG) et la réduction de la graisse dans le foie. Selon ces études, un régime à faible IG suivi pendant une semaine peut significativement réduire la teneur en graisse hépatique.

Les résultats de cette étude apportent ainsi des preuves encourageantes quant aux effets bénéfiques d’un régime à faible IG dans la lutte contre la NASH.

iV. Les aliments à privilégier pour réduire le risque de NASH

Les aliments à privilégier :

Les aliments à privilégier pour réduire le risque de NASH

Les aliments à éviter :

sucre nash
  • Sucre : Évitez les aliments riches en sucres ajoutés tels que les bonbons, les gâteaux, les biscuits, les pâtisseries et les boissons sucrées.
  • Viandes rouges et charcuteries : Ces sont riches en graisses saturées, qui peuvent augmenter le taux de cholestérol LDL. Ils  favorisant la stéatose hépatique et l’inflammation.
  • Fritures : Évitez les aliments frits, car ils sont riches en graisses peu saines qui peuvent aggraver la NASH.
  • Produits transformés : Limitez votre consommation de produits transformés qui contiennent des additifs, des sucres ajoutés et des graisses saturées.
  • Alcool : Évitez la consommation d’alcool. L’alcool peut aggraver la stéatose hépatique en augmentant la graisse dans le foie.
  • Sel : Une consommation excessive de sel peut augmenter l’inflammation dans le corps. En effet, cela peut aggraver l’état inflammatoire du foie chez les personnes atteintes de NASH.
  • Les aliments à IG élevé : Les aliments à indice glycémique élevé sont corrélés à une augmentation du risque NAFLD chez les individus atteints de diabète de type 2.

V. Conclusion

Vous l’aurez donc compris, la stéatohépatite non alcoolique (NASH) présente un défi de santé publique croissant. Cependant, si la maladie est décelée suffisamment tôt, il est possible de la prévenir. Si l’activité physique est clé, l’alimentation l’est tout autant. Entre autre l’alimentation IG bas qui est souvent recensée dans les études pour contribuer à la réduction du risque de NASH, en permettant notamment une perte de poids, en réduisant les risques de diabète et de résistance à l’insuline, et en réduisant l’accumulation de graisses dans le foie. Alors, si vous souhaitez vous lancer, n’hésitez pas à consulter nos nombreux autres articles de blog !

NB: il est important cependant de rapidement la déceler et de se faire accompagner d’un professionnel de santé. 

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